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Ces parents qui pratiquent une prévention active contre la drogue

Ces parents qui pratiquent une prévention active contre la drogue

 

Ils sont de plus en plus nombreux à pratiquer un dépistage régulier de leurs enfants. Une véritable prévention active ! Car les adolescents peuvent être tentés de faire des expériences malgré les interdictions. Lorsqu'ils ont un problème de drogue, ils vont généralement tout faire pour le cacher. Il est donc important de savoir repérer les signes de consommation et agir rapidement.

Comment protéger nos enfants de la drogue ?

Des milliers de parents se posent aujourd'hui la même question et se trouvent souvent complètement démunis face à ce problème hors normes.

Pendant des années, il n'y a eu que le dialogue. Il est vrai que parler de drogue et en discuter ouvertement est absolument incontournable. Vos enfants doivent en connaître les dangers, et savoir quelle attitude tenir si de la drogue leur est proposée. Parler régulièrement de ce sujet et poser des questions franches et directes (mais avec énormément d'ouverture d'esprit) permet souvent de savoir si des stupéfiants circulent autours d'eux, dans leur lycée ou leur groupe d'amis. C'est en fait la base de la prévention que l'on peut mener en famille.

Pourquoi la drogue est-elle un problème à part ?

Comparons avec le problème très actuel du surpoids chez les jeunes. Comme beaucoup de parents, vous interdisez peut-être à vos enfants de grignoter entre les repas. Cela dit, si vous surveillez les abus, vous ne leur interdisez pas pour autant de manger. Ils savent parfaitement ce que c'est, et pour ainsi dire, rien ne les intrigue dans le fait de se nourrir.

Par contre, dans (presque) toutes les familles, l'usage de drogues est totalement et formellement interdit. Le dialogue dont nous parlions plus haut a l'avantage de faire passer un message clair pour tous les adolescents : la drogue, c'est totalement proscrit.

Mais souvenez-vous de vos 15 ans… Entendre un message ne veut pas forcément dire qu'on accepte de le comprendre. L'adolescence est un stade où l'envie de faire des expériences peut parfois en occulter les dangers, ou le fait qu'elles soient interdites. Les ados cherchent souvent à expérimenter tout ce qui les tentent, sans contrainte, et sans se limiter à ce qui est autorisé.

Face à la drogue, vos enfants sont donc un peu comme Adam et Eve. Ils comprennent les règles du jeu, mais rien ne garantit qu'ils résisteront à croquer la pomme.

Le dialogue seul protègera-t-il vos enfants ?

On entend aujourd'hui que le dialogue reste la meilleure des préventions, que rien ne passe en force avec les ados, et que les surveiller de trop près violerait de façon scandaleuse leur vie privée, ce qui ne pourrait que les bloquer durablement.

On prétend aussi qu'il faut laisser les enfants et les ados s'exprimer et faire leurs propres erreurs pour apprendre la vie. Dans bien des domaines, c'est incontestable, car personne ne peut faire certaines expériences à leur place. Par contre, certaines erreurs peuvent avoir de lourdes conséquences, surtout dans la mesure où elles deviennent très vite addictives. La drogue en fait partie.

Beaucoup de parents refusent de voir le danger, et prétextent une confiance sans faille envers leurs enfants. Sauf que la confiance, elle aussi, a largement montré ses limites. Car se contenter de dialoguer, c'est souvent se voiler la face, et démissionner en espérant que d'autres régleront le problème pour soi, refuser d'affronter ses responsabilités au nom des bons principes. Les adolescents qui commencent à fumer du tabac ou du cannabis, qui sniffent des lignes de cocaïne avant de partir en soirée ou qui prennent un ecstasy pour tenir toute la nuit, ne viendront certainement pas vous le raconter.

Certes, il faut que jeunesse se passe, mais êtes-vous prêts à accepter que vos enfants prennent ce genre de risques ?

Entre permissivité, ingérence dans la vie privée, ou non-assistance à enfants en danger, quel est le pire des maux ?
Si contrôler pour protéger ses enfants peut paraître « politiquement incorrect », c'est un peu vite oublier que les dealers se moquent éperdument de ce genre de moralité. Eux, n'auront aucun scrupule à pénétrer la vie privée de nos ados, à leur proposer de la drogue, des pilules chimiques, ou des médicaments, sans la moindre considération pour les vies qu'ils détruisent. Cela dit, si les parents laissent le champ libre, pourquoi se priveraient-ils ?

Tous les adolescents qui ont un problème de drogue ont un point commun : ils tenteront de le cacher coûte que coûte à leurs parents. Pour garder leur secret, ils n'ont d'autre choix que de mentir régulièrement sur les lieux et les amis qu'ils fréquentent, sur leur emploi du temps, sur la façon dont ils dépensent ou se procurent leur argent. Ils deviennent calculateurs et suspicieux, parfois même paranoïaques. Ils ne peuvent s'arrêter de penser qu'ils pourraient être pris. Un peu comme un individu en cavale, ils n'ont jamais de répit, et deviennent vite nerveux, irascibles et très peu loquaces.

Les parents se rendent en générale compte du problème à ce moment-là. Lorsque la dépendance a déjà commencé à s'installer et que les comportements ont changé. Inverser la vapeur est alors très compliqué, et beaucoup se retrouvent démunis face à une telle situation.

A chacun ses choix, à chacun sa méthode

Car vous voilà devant un dilemme très délicat :

  • Soit vous choisissez de tout miser sur le dialogue et la confiance.
    Certes, vous traiterez vos enfants en adultes, et pour une grande partie des parents, ce pari sera payant. Malgré tout, un adolescent n'est pas un adulte et fait les bêtises propres à son âge, et pour d'autres parents, cette confiance sera une erreur tragique.

  • Soit vous réalisez que la confiance n'a rien à voir avec le problème de la drogue, et que si vos enfants font cette erreur, ils n'en parleront pas, quel que soit le degré de confiance qui règne dans votre famille. La seule solution est de s'assurer par soi-même que personne ne dérape, et si cela arrive, il faut alors s'en rendre compte au plus vite pour avoir le temps de réagir. Cela veut dire bousculer un peu vos chers ados dans leur sacro-sainte intimité, mais cela veut dire aussi, pour eux, que l'autorité est bel et bien présente, qu'il existe des frontières à ne pas franchir, et que les parents utiliseront tous les moyens possibles pour ne pas être dupes. Cette attitude contribuera, de plus, à prouver à vos enfants combien vous vous intéressez à eux et combien vous les aimez. C'est ce dont ils ont le plus besoin, même s'ils jouent les fiers-à-bras.

La prévention active

Totalement décomplexée et très pratiquée dans les pays anglo-saxons, la prévention active consiste à contrôler régulièrement que la règle est respectée en utilisant des tests rapides de dépistage à domicile, complètement anonymes, sans fiche d'identité à remplir dans un laboratoire. Car en effet, à quoi sert un interdit si personne ne contrôle qu'il est respecté ? Imaginez ce qui se passerait sur les routes si l'on y voyait plus les policiers, et malgré les règles du code de la route. La peur du gendarme est souvent salutaire, et contribue chaque jour à sauver des vies.

Le dialogue prend là aussi une place essentielle. Vos enfants ont le droit de savoir pourquoi vous tenez à instaurer un dépistage fréquent. Ils ont besoin de comprendre qu'il ne s'agit en aucun cas d'une question de confiance ou de flicage, mais d'une mesure indispensable contre un danger mortel.

La prévention active, c'est avant tout une méthode de prévention, et dans certains cas, de dissuasion.

Aussi, croyez-vous que vos enfants se risqueront à tester une drogue s'ils savent qu'un dépistage pourra survenir quand ils rentreront à la maison ? Si vous pensez qu'ils sont susceptibles de toucher aux drogues, mais qu'ils y renonceraient par peur de se faire attraper, alors vous savez déjà ce qu'il vous reste à faire.

A quelle fréquence ?

Suffisamment souvent pour que l'effet soit réellement dissuasif. Généralement, un à deux tests inopinés par mois suffisent à faire renoncer la plupart des jeûnes, qui comprennent instantanément que le risque de se faire prendre est bien trop grand. Mais il n'y a pas de règle. Dans certaines familles, deux tests par an peuvent aussi largement suffire. Vous seuls pouvez réellement répondre à cette question.

Comment réaliser des tests de dépistage inopinés ?

Il faut tout simplement s'assurer qu'ils soient totalement imprévisibles. C'est un élément déterminant dans l'effet de dissuasion.

Si un test de dépistage est impossible à prévoir et à anticiper, il devient dès lors impossible de s'y préparer ou de planifier sa consommation de drogue en conséquence. Aussi, ne gardez jamais la même fréquence de tests (ex : tous les quinze jours ou tous les débuts de mois). N'hésitez pas à faire 2 tests espacés d'à peine quelques jours, ou au contraire, à laisser penser pendant 1 ou 2 mois que l'habitude se perd, avant de refaire un test.

Quel test choisir ?

Le test urinaire

Il se pratique généralement 24h après la prise supposée de drogue. C'est le temps qu'il faut aux drogues pour se métaboliser dans l'organisme et apparaître dans les urines. La méthode est très simple : quelques gouttes d'urines dans un gobelet en plastique dans lequel vous trempez une bandelette urinaire. Vous obtenez le résultat en 5 minutes.

Les tests urinaires Monodrogues (1 drogue)

Ces tests ciblent une substance en particulier. A utiliser lorsque vous savez précisément ce que vous cherchez. Ci-dessous, quelques-uns des plus utilisés.

Les tests urinaires Multi-Drogues

Pour dépister plusieurs drogues en même temps.

A utiliser pour un dépistage à balayage plus large.

Le test ci-contre, par exemple, dépiste les 5 drogues les plus consommées actuellement :

  • THC (cannabis)
  • Cocaïne
  • Héroïne
  • Ecstasy
  • Amphétamines

Les tests urinaires du cannabis avec pré-dosage

Ce nouveau type de test urinaire est une innovation signée NarcoCheck®.

Les tests avec pré-dosage ne se limitent pas à délivrer un résultat positif ou négatif, mais ils donnent aussi une indication de quantité. Ils indiquent si les urines contiennent une forte ou une faible concentration de stupéfiants, ce qui peut aider à répondre à certaines questions cruciales, comme le niveau de consommation de la personne testée.

Ils permettent aussi de suivre l'évolution d'une consommation ou d'un sevrage.

Le test ci-contre est le NarocCheck® PreDosage, qui dépiste le cannabis sur 3 paliers de détection.

  • Palier 1 : FAIBLE (urines faiblement positives au THC)
  • Palier 2 : MOYEN (urines significativement positives au THC)
  • Palier 3 : FORT (urines fortement positives au THC)

Le test salivaire

Ce type de test peut quant à lui se pratiquer dans les heures qui suivent l'usage de stupéfiants. Il permet de détecter les drogues qui viennent d'être consommées. Il est donc l'outil idéal des forces de l'ordre, lors de contrôles routiers au sortir des discothèques et des grands rassemblements.

Les premiers tests salivaires ont fait parler d'eux car ils manquaient de précision, mais les dernières générations se rapprochent de plus en plus de la fiabilité des tests urinaires. Ces tests ont aussi l'avantage d'être moins invasifs et moins contraignants pour la personne testée.

Ils existent en version monodrogue et multi-drogues (cannabis, cocaïne, héroine, ecstasy et amphétamines).

Et maintenant ?

Et maintenant, à vous de faire ce que vous croyez utile.

Si vous pensez que la prévention active peut faire la différence avec vos enfants, alors prévoyez de pratiquer entre 10 et 20 tests par an, afin de créer un effet dissuasif efficace. Bien entendu, il n'existe aucune règle, et c'est à vous de planifier la fréquence des tests en fonction de votre propre famille.

N'hésitez pas à alternez les tests urinaires et salivaires. C'est un moyen supplémentaire de rendre vos contrôles imprévisibles.

Fondateur et dirigeant de Kappa City Biotech depuis 2005.
Via le blog ActuDrogues, je partage aujourd'hui mon expérience sur la gestion des problématiques liées à la consommation de drogue et d'alcool, dans la sphère familiale comme en milieu professionnel.